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Les démarches à anticiper avant votre Retraite


Avant de déposer votre demande, certaines vérifications et démarches sont indispensables pour éviter tout retard ou erreur dans le calcul de vos droits.
Cette page ne reprend pas l’ensemble des conditions et règles de départ à la retraite (consultables sur le site lassuranceretraite.fr), mais attire votre attention sur les points essentiels à anticiper.

Avant toute demande de retraite et quelle que soit votre situation actuelle, vous devez :

 

🧾 1. Vérifiez votre relevé de Carrière

Votre relevé de Carrière récapitule vos salaires et trimestres validés tout au long de votre vie professionnelle.
Prenez le temps de le consulter attentivement :

  • Vérifiez que toutes vos périodes d’activité figurent bien ;
  • Contrôlez que les salaires ou revenus sont correctement reportés ;
  • Assurez-vous que les périodes assimilées (maladie, chômage, maternité, service national…) sont présentes.

En cas d’anomalies, vous pouvez demander une régularisation auprès de votre caisse de retraite.
Je peux vous informer sur la marche à suivre, mais je ne réalise pas les régularisations.

🌍 2. Si vous avez travaillé à l’étranger

Les périodes effectuées à l’étranger peuvent être prises en compte selon le pays concerné :

  • Union Européenne, EEE ou Suisse : trimestres totalisés selon les règlements européens ;
  • Pays avec convention bilatérale : périodes reconnues selon les accords ;
  • Pays sans convention : périodes non prises en compte automatiquement.

Un examen de carrière spécifique peut être nécessaire — pensez à vous y prendre tôt.

⚖️  3. Vous avez cotisé à plusieurs régimes (polypensionné)

Chaque régime gère sa propre carrière. Lorsque vous avez travaillé sous plusieurs statuts (salarié, indépendant, fonction publique, etc.), chaque caisse :

  • détient et gère ses propres données de carrière (périodes, salaires, trimestres, etc.),

  • fait sa propre vérification et régularisation,

  • calcule sa propre pension, selon ses propres règles.

💡 Cela signifie que : Chaque régime de base établit indépendamment le nombre de trimestres validés, le revenu de référence et le montant de la retraite correspondante.

🕒 4. Quand faire ces démarches ?

Idéalement, commencez vos vérifications 1 à 2 ans avant la date souhaitée de départ.
Les régularisations peuvent prendre plusieurs mois, surtout pour les carrières avec employeurs multiples ou à l’étranger.

👉 Préparez votre dossier plusieurs mois à l’avance pour garantir la continuité de vos droits. 

Quelques mois avant l’âge légal de départ, vous pouvez demander une estimation de votre future retraite afin de vérifier ce qui est le plus intéressant pour vous.

Lorsque vous décidez de prendre votre retraite alors, au moment de votre demande, vous devez prévenir votre employeur par courrier avec accusé réception, entre 2 et 3 mois avant en fonction de votre contrat de travail.

Lorsque vous êtes inscrit à France Travail et que vous atteignez l’âge de départ à la retraite alors il est obligatoire de mettre à jour votre carrière auprès de l’assurance retraite pour obtenir votre attestation de chômage indemnisé. Sans ce document, France Travail peut procéder à l’arrêt du versement de vos allocations.

Indemnisation en cours avant l’âge légal :

  • Durée d’assurance acquise : France Travail cesse de verser les allocations même si vous avez encore des droits, vous remplissez les conditions alors vous devez demander votre retraite.
  • Durée d’assurance non acquise : Maintien du versement des allocations au-delà de l’âge légal dans la limite de vos droits déterminés par France Travail. De plus, leur fournir obligatoirement l’attestation de chômage indemnisé délivrée par l’assurance retraite.

Perte d’emploi après l’âge légal : 

  • Durée d’assurance acquise : aucun versement d’allocations chômage, vous remplissez les conditions alors vous devez demander votre retraite au plus vite.
  • Durée d’assurance non acquise : s’inscrire à France Travail ET demander une mise à jour de la carrière auprès de l’assurance retraite pour vérifier vos droits. Une fois mise à jour, la caisse vous envoie votre attestation de chômage indemnisé que vous devez transmettre à France Travail. Sur ce document, il vous sera précisé votre date de départ possible à la retraite.

👉Pour obtenir cette attestation de chômage, vous pouvez le faire en ligne dans votre espace personnel Assurance Retraite via l’onglet « Compléter ma carrière et déclarer mes enfants ».

À l’âge légal de la retraite :

Quand une personne au RSA atteint l’âge légal de la retraite, le RSA s’arrête automatiquement.
➡️ En effet, le RSA est réservé aux personnes en âge de travailler, donc avant la retraite.

À la place du RSA : la retraite ou un minimum de ressources :

À ce moment-là, vous devez :

  • Faire valoir vos droits à la retraite (demander toutes vos retraites : de base et complémentaires).

  • Une fois la retraite attribuée, si le montant est faible, vous pouvez bénéficier d’un complément appelé ASPA.

L’ASPA remplace ce qu’on appelait avant le « minimum vieillesse ».

👉 Conditions :

  • Avoir au moins 65 ans,
    (ou dès l’âge légal de la retraite si vous êtes reconnu inapte au travail ou invalidité)

  • Résider de façon stable en France.

  • Avoir de faibles ressources.

💶 Montants (2025, environ) :

  • 1 012 € par mois maximum pour une personne seule,

  • 1 573 € par mois pour un couple.

Si votre retraite est inférieure à ces montants, l’ASPA complète jusqu’à ce seuil.

En principe, le versement de l’AAH s’arrête quand la personne devient éligible à une retraite.
Mais il faut distinguer deux cas :

Cas 1 : vous n’avez pas de retraite ou une très petite retraite

Vous pouvez continuer à toucher l’AAH après l’âge légal, sous conditions :

    • Avoir un taux d’incapacité d’au moins 80 %,

    • Vos revenus restent inférieurs au plafond de l’AAH.

👉 Dans ce cas, l’AAH continue d’être versée, en complément de la retraite si elle est faible.
On appelle ça le maintien de l’AAH au titre de l’inactivité.

 

Cas 2 : vous percevez une retraite correcte

  • Si la retraite dépasse le plafond de l’AAH, l’allocation s’arrête.

  • Si la retraite est faible, vous pouvez bénéficier :

    • d’un complément ASPA,

    • ou conserver une partie de l’AAH si c’est plus avantageux.

💡 La CAF compare automatiquement le montant de l’AAH et celui de l’ASPA et choisit la solution la plus favorable.

 

À ne pas oublier :

  • Demander ses retraites (même si faibles), car cela conditionne le basculement vers l’ASPA ou le maintien de l’AAH.
  • Si le taux d’incapacité est inférieur à 80 %, l’AAH s’arrête automatiquement à l’âge légal, dans cette situation, vous pouvez faire votre demande au titre de l’inaptitude.

 

Pourquoi demander la reconnaissance d’inaptitude 

Car une personne reconnue inapte au travail :

  • Peut prendre sa retraite à taux plein, même sans tous ses trimestres,

  • Peut bénéficier de l’ASPA à l’âge légal si ses ressources restent faibles,

  • Et dans certains cas, conserver temporairement une AAH différentielle (le temps du passage à la retraite).

👉 Donc, même avec un taux d’incapacité de moins de 80 %, il est très important de demander l’inaptitude avant ou au moment du départ à la retraite.

La pension d’invalidité (versée par la CPAM) est destinée à compenser la perte de revenus avant la retraite.

À l’âge légal de départ à la retraite :

La pension d’invalidité prend fin automatiquement.
Elle est alors remplacée par la retraite au titre de l’inaptitude au travail.

C’est une retraite de base mais :

  • Elle est liquidée automatiquement par la caisse d’assurance retraite,

  • Elle est calculée à taux plein (50 %), même si vous n’avez pas tous vos trimestres,

  • Et elle ouvre ensuite droit à un complément ASPA si le montant de la retraite est faible.

Points clés :

  • Aucune démarche à faire pour le passage invalidité → retraite : la CPAM et l’Assurance Retraite se transmettent le dossier.

  • Eventuelle demande d’ASPA.

  • Si vous avez également droit à une AAH résiduelle, vous pouvez parfois la conserver (si la retraite reste très basse).

Certaines personnes peuvent partir plus tôt, dès 62 ans (voire avant) selon leur parcours ou leur état de santé.

⚙️ 1. Carrière longue

👉 Pour les personnes ayant commencé à travailler jeunes.

Conditions :

  • Avoir cotisé suffisamment pour une carrière complète (tous les trimestres requis),

  • Avoir travaillé avant 20 ans.

Âge du premier trimestre validéÂge possible de départ
Avant 20 ans62 ans
Avant 18 ans60 ans
Avant 16 ans58 ans

💡 Exemple :
Quelqu’un qui a commencé à travailler à 19 ans et a tous ses trimestres cotisés peut partir à 62 ans.


🧠 2. Départ pour invalidité ou inaptitude au travail

👉 Pour les personnes qui ne peuvent plus exercer d’activité professionnelle à cause de leur état de santé.

Sont concernées :

  • Les titulaires d’une pension d’invalidité,

  • Les personnes reconnues inaptes au travail par l’Assurance Retraite (ou la MDPH).

Ce que cela permet :

  • Départ possible dès 62 ans,

  • Retraite calculée à taux plein (même sans tous les trimestres).

💡 À demander lors du dépôt du dossier de retraite :
une étude d’inaptitude médicale (par le médecin-conseil de la caisse).


♿ 3. Départ pour handicap

👉 Pour les personnes ayant travaillé avec un taux d’incapacité permanente d’au moins 50 %.

Conditions :

  • Avoir travaillé un certain nombre de trimestres en étant reconnu handicapé,

  • Fournir des justificatifs de reconnaissance (MDPH, pension d’invalidité, etc.).

Ce que cela permet :

  • Départ possible entre 55 et 62 ans, selon la durée d’assurance cotisée en situation de handicap.


⚒️ 4. Départ pour incapacité permanente (accident du travail ou maladie professionnelle)

👉 Pour les personnes victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle.

Conditions :

  • Taux d’incapacité d’au moins 20 %,

  • Si le taux est entre 10 % et 19 %, un départ à 62 ans reste possible si l’exposition à la pénibilité est reconnue.

Avantage :

  • Départ anticipé (parfois à 60 ou 62 ans)

  • Taux plein automatique sans condition de trimestres.


⏳ 5. Départ pour pénibilité (Compte professionnel de prévention – C2P)

👉 Pour les salariés exposés longtemps à des conditions de travail pénibles :
travail de nuit, bruit, gestes répétitifs, port de charges, températures extrêmes…

Fonctionnement :

  • Chaque facteur de risque donne droit à des points de pénibilité.

  • Ces points peuvent être utilisés pour partir jusqu’à 2 ans plus tôt

Qui ouvre le compte pénibilité (C2P) ?

➡️ C’est toujours l’employeur qui déclare les expositions aux facteurs de risques professionnels.
Le salarié n’a aucune démarche à faire pour l’ouverture du compte.

  • L’employeur doit déclarer, chaque année, si le salarié a été exposé à un ou plusieurs facteurs de pénibilité.

  • Ces déclarations sont faites via la DSN (Déclaration Sociale Nominative).

  • Chaque année d’exposition donne droit à des points de prévention

Dès qu’une exposition est signalée, le compte C2P du salarié est créé automatiquement.


💶 6. Et si la retraite est faible ?

  • Après le départ à 62 ans (ou plus tard),
    si la retraite est inférieure à 1 012 €/mois, la personne peut demander l’ASPA.

La pension de réversion est une partie de la retraite du défunt versée à son conjoint survivant, sous certaines conditions.

Si votre conjoint.e était déjà retraité.e

Vous pouvez demander la pension de réversion immédiatement.

  • Elle représente 54 % de la retraite de base que percevait (ou aurait perçue) le défunt.

  • Elle est versée à vie, sauf remariage (dans certains cas).


Si votre conjoint travaillait ou avait travaillé sans être encore à la retraite

 La réversion reste possible, car il/elle avait cotisé à l’Assurance retraite.
La caisse calcule alors la retraite qu’aurait eu le défunt et verse 54 % de ce montant.


Conditions pour la pension de réversion (régime CNAV)

ConditionDétail
Âge minimum55 ans (depuis 2009)
Situation familialeAvoir été marié avec la personne décédée (concubinage ou PACS non pris en compte)
RessourcesNe pas dépasser un plafond annuel de revenus
Nationalité / résidenceRésider en France ou dans un pays avec convention de sécurité sociale

Plafond de ressources (2025)

  • 23 800 € par an pour une personne seule

  • 38 080 € par an si la personne vit en couple (nouvelle union, concubinage, etc.)

 Tous les revenus sont pris en compte : salaires, pensions, revenus fonciers, etc.

Mais certaines aides (comme le RSA, l’AAH et l’APL) ne comptent pas.


Si le défunt avait plusieurs régimes

Vous devez faire une demande dans chaque régime (base + complémentaire).

Cependant, pour les régimes alignés (CNAV, MSA salariés, SSI),
👉 une demande unique suffit : elle sera transmise automatiquement à toutes les caisses concernées.

Démarches concrètes pour la pension de réversion

Si votre conjoint.e est décédé.e, vous pouvez demander une pension de réversion auprès de l’assurance (ou du régime dont dépendait la personne).
Je suis là pour vous aider à  constituer votre dossier.

Pièces à fournir pour la demande de pension de réversion

Préparez les documents suivants :

  • Pièce d’identité

  • Acte de naissance du défunt

  • Livret de famille ou preuve du mariage

  • Relevé de carrière du défunt (si disponible)

  • Justificatifs de revenus récents (avis d’imposition, pensions, salaires…)

  • RIB (compte sur lequel la pension sera versée)

L’ASPA remplace ce qu’on appelait avant le « minimum vieillesse ».

 Conditions :

  • Avoir au moins 65 ans,
    (ou dès l’âge légal de la retraite si vous êtes reconnu inapte au travail ou invalidité)

  • Résider de façon stable en France.

  • Avoir de faibles ressources.

💶 Montants (2025, environ) :

  • 1 012 € par mois maximum pour une personne seule,

  • 1 573 € par mois pour un couple.

Si votre retraite est inférieure à ces montants, l’ASPA complète jusqu’à ce seuil.

Démarches à faire : 

  1. Faire toutes vos demandes de retraites auprès de vos différentes caisses (Carsat, MSA, etc.).

  2. Une fois la retraite versée, si elle est faible :

    • Faire une demande d’ASPA auprès de la Caisse de retraite 

  3. L’ASPA sera versée chaque mois, cumulée à votre petite retraite.

Attention, points importants :

L’ASPA n’est pas un droit automatique : il faut la demander.
Et à votre décès, une partie peut être récupérée sur la succession (si votre patrimoine dépasse 39 000 €).

 Même si vous pensez « ne rien avoir cotisé », vous devez faire la démarche officielle auprès de l’Assurance retraite.
S’il n’y a aucun droit, la Caisse de retraite émettra une attestation de non-droit, indispensable pour obtenir le SASPA.

Qu’est ce que le SASPA ? (Service de l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées)

C’est une forme d’ASPA versée directement par la Caisse des dépôtspour les personnes qui n’ont pas de retraite (aucun régime de base), donc aucune cotisation. La demande se fait auprès de la Mairie de votre ville.

Une personne est polypensionnée si elle a cotisé à plusieurs régimes de retraite de base au cours de sa vie.

Les régimes de base alignés (CNAV, MSA salariés, SSI/ex-RSI)
→ coordonnent leurs droits automatiquement.

  • On ne fait qu’une seule demande : un seul dossier couvre ces trois régimes.

  • La date de départ est la même pour ces régimes alignés.

Si vous avez aussi cotisé à un autre régime non aligné, comme :

  • La fonction publique (CNRACL, SRE, etc.),

  • Les professions libérales (CNAVPL, CIPAV…),

  • Ou le régime agricole non salarié (MSA non salarié),

👉 alors chaque régime peut être liquidé séparément, à la date choisie.

En résumé simple :

👤 Un polypensionné peut avoir ses retraites à des dates différentes,
mais seulement si les régimes ne sont pas “alignés” (CNAV, MSA salariés, SSI).

👉 Régimes alignés → départ unique.
👉 Régimes différents → départs différés possibles.

⚠️ L’ASPA n’est versée qu’après liquidation de toutes les retraites.

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